• Définition précise
La mise sur la main n’est pas un exercice, ce n’est pas le résultat d’une manœuvre ni d’une combinaison d’aides qui font céder le cheval. Quand on parle d’un cheval sur la main, on signifie un cheval qui est entré progressivement, au fur et à mesure du travail (sur de longs mois voire des années), dans une attitude précise et idéale. Cette attitude inclut non seulement le placement général du corps du cheval, mais aussi toute sa musculature, rigoureusement travaillée et développée.
Nous autres, cavaliers, indiquons à notre cheval des exercices sur la durée, qui vont muscler des parties de son corps d’une certaine manière, et vont permettre au cheval d’entrer au fur et à mesure dans cette attitude de mise sur la main. En d’autres termes, il est complètement erroné de penser que nous pouvons contraindre un cheval à se «placer» à un instant T, par le biais d’aides définies.
Le travail de mise sur la main, je le répète sur plusieurs mois, se gradue de plusieurs étapes, que je développerai ici. Il faut donc procéder par paliers, et accepter le rythme de chaque cheval, car tous ne progressent pas à la même vitesse. Ne pas brûler les étapes, au risque d’obtenir une attitude faussée, et un cheval qui travaille faux, mal et qui subira les conséquences de ce mauvais travail.
Ne confondons pas non plus mise sur la main, et la mise en main, qui sont deux stades du dressage différents. Mais j’y reviendrai en fin d’article.
Concrètement, l’attitude de mise sur la main, qu’est-ce que c’est ? Un cheval sur la main doit être en premier lieu un cheval qui engage ses postérieurs sous sa masse. Il doit donc se juger (la trace des postérieurs recouvre la trace des antérieurs), et avoir les hanches légèrement plus basses que le garrot. Sa ligne du dessus (de la queue jusqu’à la nuque) doit former une sorte d’ "arc", la croupe étant le point le plus bas, et la nuque le point le plus haut. Entre les deux, la ligne doit être tendue et harmonieusement alignée, sans brisure (et ceci grâce à un travail des abdominaux au préalable). L’avant-main doit être élevée, le poitrail ouvert, le garrot monté, les épaules dégagées et l’encolure déployée vers le haut et vers l’avant, légèrement arrondie. Le chanfrein doit être en avant de la verticale (et surtout pas en arrière !). Le nez est la partie de la tête la plus en avant.
Le cheval doit se prendre en charge de manière idéale, il doit se porter vers l'avant, se propulser grâce à l'engagement des postérieurs, grâce à l'abaissement des hanches qui donnent un "moteur". Cette énergie générée par l'arrière-main est réceptionnée au niveau de l'avant-main, qui la "filtre" en quelque sorte, et la redistribue là où elle doit aller, là où on en a besoin selon ce que nous voulons faire (figures et airs, exercices, etc). Ainsi, un cheval sur la main est extrêmement disponible dans son avant-main, qui est et reste haute, déployée, élevée. Petite image pour illustrer ces propos :
La mise sur la main n’est pas un exercice, ce n’est pas le résultat d’une manœuvre ni d’une combinaison d’aides qui font céder le cheval. Quand on parle d’un cheval sur la main, on signifie un cheval qui est entré progressivement, au fur et à mesure du travail (sur de longs mois voire des années), dans une attitude précise et idéale. Cette attitude inclut non seulement le placement général du corps du cheval, mais aussi toute sa musculature, rigoureusement travaillée et développée.
Nous autres, cavaliers, indiquons à notre cheval des exercices sur la durée, qui vont muscler des parties de son corps d’une certaine manière, et vont permettre au cheval d’entrer au fur et à mesure dans cette attitude de mise sur la main. En d’autres termes, il est complètement erroné de penser que nous pouvons contraindre un cheval à se «placer» à un instant T, par le biais d’aides définies.
Le travail de mise sur la main, je le répète sur plusieurs mois, se gradue de plusieurs étapes, que je développerai ici. Il faut donc procéder par paliers, et accepter le rythme de chaque cheval, car tous ne progressent pas à la même vitesse. Ne pas brûler les étapes, au risque d’obtenir une attitude faussée, et un cheval qui travaille faux, mal et qui subira les conséquences de ce mauvais travail.
Ne confondons pas non plus mise sur la main, et la mise en main, qui sont deux stades du dressage différents. Mais j’y reviendrai en fin d’article.
Concrètement, l’attitude de mise sur la main, qu’est-ce que c’est ? Un cheval sur la main doit être en premier lieu un cheval qui engage ses postérieurs sous sa masse. Il doit donc se juger (la trace des postérieurs recouvre la trace des antérieurs), et avoir les hanches légèrement plus basses que le garrot. Sa ligne du dessus (de la queue jusqu’à la nuque) doit former une sorte d’ "arc", la croupe étant le point le plus bas, et la nuque le point le plus haut. Entre les deux, la ligne doit être tendue et harmonieusement alignée, sans brisure (et ceci grâce à un travail des abdominaux au préalable). L’avant-main doit être élevée, le poitrail ouvert, le garrot monté, les épaules dégagées et l’encolure déployée vers le haut et vers l’avant, légèrement arrondie. Le chanfrein doit être en avant de la verticale (et surtout pas en arrière !). Le nez est la partie de la tête la plus en avant.
Le cheval doit se prendre en charge de manière idéale, il doit se porter vers l'avant, se propulser grâce à l'engagement des postérieurs, grâce à l'abaissement des hanches qui donnent un "moteur". Cette énergie générée par l'arrière-main est réceptionnée au niveau de l'avant-main, qui la "filtre" en quelque sorte, et la redistribue là où elle doit aller, là où on en a besoin selon ce que nous voulons faire (figures et airs, exercices, etc). Ainsi, un cheval sur la main est extrêmement disponible dans son avant-main, qui est et reste haute, déployée, élevée. Petite image pour illustrer ces propos :
Le contact avec la bouche du cheval doit être doux, léger certes, mais franc. Un cheval dans le vide ne peut pas tendre sa ligne du dessus, ni communiquer avec nos mains. Le contact n’empêche pas la légèreté de l'avant-main du cheval. Cela dit, ce contact doit être également millimétré, et régulé en fonction des figures ou exercices demandés. Un contact ne doit pas être fixe, la main du cavalier non plus. En revanche, vous avez sûrement du voir des photos (d'Oliveira notamment), où il n'y a pas de contact entre la bouche du cheval et les mains du cavalier. Nous sommes dans une situation de dressage beaucoup plus avancée que les débuts de la mise sur la main, les chevaux en question sont alors déjà correctement musclés, dressés à certains codes, et se prennent en charge idéalement, et sont quasiment tous en étape supérieure de mise en main, et non plus de mise sur la main. Ces chevaux sont à l'apothéose de la légèreté.
Vous n’obtiendrez jamais une mise sur la main en jouant dans vos doigts, ni en tordant vos chevaux sur un cercle, la main en l’air. Ce n’est pas une question d’aides, mais bien de musculature, et d’exercices progressifs qui amènent à cette musculature. Et il faut bien avoir en tête que tout part de l’arrière-main. L’attitude de la tête ne vient qu’à la fin, et beaucoup de cavaliers font hélas le chemin inverse.
La mise sur la main, demandant donc beaucoup de temps et de travail juste et minitieux, n’est pas non plus à la portée de tous les chevaux. Il est impossible pour un jeune cheval, frais de débourrage, de trois ou quatre ans, d’être dans une attitude de mise sur la main. Il n’a pas complètement fini sa croissance, et n’a pas encore appris à utiliser son dos, son engagement, il n’est pas encore musclé. Donc ne croyez pas ceux qui vous diront qu’un cheval de quatre ans est en place, ce ne sera que des illusions optiques, des mirages.
Cela dit, dès leur plus jeune âge, les chevaux doivent être préparés à tout ce travail musculaire qui les attend dans les années à suivre. Et cela consiste la première étape parmi les trois.
Il faut vous imaginer une sorte de pyramide de dressage. La base est la plus importante, sans elle, les étages du dessus ne pourront jamais être construits. Cette pyramide constitue le schéma de travail du cheval, pour qu’il parvienne justement à l’attitude idéale. Ce ne sont bien entendu que les grandes lignes, et c’est toujours plus facile d’énoncer une thèse à l’écrit que de l’appliquer. Quoi qu’il en soit, en dressage, il vaut mieux travailler avec un œil extérieur qui commente les faits et gestes de votre cheval et de vous-mêmes pour vous guider le plus justement possible, ou dresser avec des miroirs pour pouvoir s'observer et observer son cheval au travail.
Fini le suspense, voici les trois étapes du dressage : Etape une, et base de la pyramide, la tension. Il s’agit non pas d’avoir un cheval tendu dans le sens stressé, mais tendu dans le sens biomécanique du terme, c’est-à-dire un cheval capable musculairement se porter son cavalier aux trois allures sans endommager son dos, ou ses membres, en engageant ses postérieurs sous sa masse, en équilibre.
La seconde étape est la mise sur la main à savoir dans les grandes lignes, engagement sous la masse amplifié, abaissement des hanches, élévation de l’avant-main, nuque point le plus haut.
Et la troisième étape, difficile, minutieuse, délicate et réservée à des cavaliers et chevaux de niveau supérieur, ayant déjà acquis avec brio la seconde étape : la mise en main. Il s’agit de pousser d’avantage l’attitude précédente, obtenir une ultime légèreté grâce à un engagement maximum, et à une élévation et une libération totale de l’avant-main.
Vous n’obtiendrez jamais une mise sur la main en jouant dans vos doigts, ni en tordant vos chevaux sur un cercle, la main en l’air. Ce n’est pas une question d’aides, mais bien de musculature, et d’exercices progressifs qui amènent à cette musculature. Et il faut bien avoir en tête que tout part de l’arrière-main. L’attitude de la tête ne vient qu’à la fin, et beaucoup de cavaliers font hélas le chemin inverse.
La mise sur la main, demandant donc beaucoup de temps et de travail juste et minitieux, n’est pas non plus à la portée de tous les chevaux. Il est impossible pour un jeune cheval, frais de débourrage, de trois ou quatre ans, d’être dans une attitude de mise sur la main. Il n’a pas complètement fini sa croissance, et n’a pas encore appris à utiliser son dos, son engagement, il n’est pas encore musclé. Donc ne croyez pas ceux qui vous diront qu’un cheval de quatre ans est en place, ce ne sera que des illusions optiques, des mirages.
Cela dit, dès leur plus jeune âge, les chevaux doivent être préparés à tout ce travail musculaire qui les attend dans les années à suivre. Et cela consiste la première étape parmi les trois.
Il faut vous imaginer une sorte de pyramide de dressage. La base est la plus importante, sans elle, les étages du dessus ne pourront jamais être construits. Cette pyramide constitue le schéma de travail du cheval, pour qu’il parvienne justement à l’attitude idéale. Ce ne sont bien entendu que les grandes lignes, et c’est toujours plus facile d’énoncer une thèse à l’écrit que de l’appliquer. Quoi qu’il en soit, en dressage, il vaut mieux travailler avec un œil extérieur qui commente les faits et gestes de votre cheval et de vous-mêmes pour vous guider le plus justement possible, ou dresser avec des miroirs pour pouvoir s'observer et observer son cheval au travail.
Fini le suspense, voici les trois étapes du dressage : Etape une, et base de la pyramide, la tension. Il s’agit non pas d’avoir un cheval tendu dans le sens stressé, mais tendu dans le sens biomécanique du terme, c’est-à-dire un cheval capable musculairement se porter son cavalier aux trois allures sans endommager son dos, ou ses membres, en engageant ses postérieurs sous sa masse, en équilibre.
La seconde étape est la mise sur la main à savoir dans les grandes lignes, engagement sous la masse amplifié, abaissement des hanches, élévation de l’avant-main, nuque point le plus haut.
Et la troisième étape, difficile, minutieuse, délicate et réservée à des cavaliers et chevaux de niveau supérieur, ayant déjà acquis avec brio la seconde étape : la mise en main. Il s’agit de pousser d’avantage l’attitude précédente, obtenir une ultime légèreté grâce à un engagement maximum, et à une élévation et une libération totale de l’avant-main.
• Etape Une : La tension
Généralement, ce premier objectif dans l’évolution du dressage d’un cheval s’effectue dès son plus jeune âge, une fois débourré. Mais cette étape peut s’appliquer à tous les chevaux qui ont besoin d’être retravaillés, rééduqués (réformés, chevaux délaissés, depuis longtemps en inactivité, travaillant faux, issus de club...). Il s’agit d’une étape primordiale qu’il ne faut en aucun cas négliger.
Le but de cette étape est d’obtenir un cheval ou poney qui se juge au trois allures, et donc engage ses postérieurs sous la masse, qui étend son bout du nez vers l’avant, et qui tend ses rênes en prenant un contact franc. Il faut que le cheval soit en équilibre, et ne s’appuie pas sur la main du cavalier, ni ne précipite. Voici quelques pistes d’exercices et de familles d’exercices à effectuer pour y parvenir :
Pour travailler la mise en avant du cheval et son engagement, ainsi que son équilibre, mettez l’accent sur les transitions. Les transitions sont un très bon moyen pour inciter le cheval à se prendre en charge, et à s’utiliser, s’équilibrer. Les barres au sol également, favorisent l’équilibre et l’engagement du cheval, mais également sa régularité (qui peut faire défaut chez le jeune cheval), son rebond aussi. Elles permettent de rythmer l’allure et de donner des repères au cheval. Elles favorisent également la mobilisation des abdominaux, essentiels à la montée du dos et à sa musculature, à sa force.
En parallèle, il faut que votre cheval travaille dans la rectitude (dans le sens primaire du terme, on veut simplement ici éliminer les comportements "anguilles" ou "asticots". La vraie rectitude viendra plus tard). Insistez sur les directions, les doublés, et n’hésitez pas à utiliser du matériel pour guider votre cheval (barres parallèles, plots). Travaillez toujours du plus simple vers le compliqué, en revenant au plus simple si le cheval bloque. Insérer progressivement le travail sur des courbes, puis sur des cercles.
Quand votre cheval est dans une dynamique de mise en avant, de portée vers l’avant et dans un équilibre sain, pour travailler au mieux son dos et la musculature, la tension de la ligne du dessus, tout en ayant un contact franc et doux, je vous conseille d’apprendre à votre cheval l’extension d’encolure avec la méthode d’Orgeix (lien de la vidéo en fin d’article), bien vers le bas et vers l’avant, j’insiste sur l’avant. Le cheval doit étendre son nez pour permettre à la colonne vertébrale de s’étendre et de s’étirer, pour permettre au dos de monter sans se bloquer. Et si le dos peut monter, le cheval peut alors porter son cavalier sans mal.
Travaillez votre cheval bas et en extension en détente surtout, et en récupération de fin de séance. Il est important de ne pas garder une attitude trop fixe au début, ne cherchez pas à avoir votre cheval le nez par terre pendant une heure. Le laisser remonter, puis lui demander des redescentes, en alternance va ainsi plus facilement mobiliser ses muscles, les assouplir, les renforcer.. Progressivement, au bout de quelques mois, vous pouvez insérer du travail sur deux pistes, pour débuter une mobilisation du corps différente, qui vont lui apprendre à se servir de ses muscles différemment.
Pour vous guider plus visuellement, voici des illustrations d'excellentes et de mauvaise extensions d'encolure ou abaissement d'encolure (car vous pouvez varier les hauteurs) :
Généralement, ce premier objectif dans l’évolution du dressage d’un cheval s’effectue dès son plus jeune âge, une fois débourré. Mais cette étape peut s’appliquer à tous les chevaux qui ont besoin d’être retravaillés, rééduqués (réformés, chevaux délaissés, depuis longtemps en inactivité, travaillant faux, issus de club...). Il s’agit d’une étape primordiale qu’il ne faut en aucun cas négliger.
Le but de cette étape est d’obtenir un cheval ou poney qui se juge au trois allures, et donc engage ses postérieurs sous la masse, qui étend son bout du nez vers l’avant, et qui tend ses rênes en prenant un contact franc. Il faut que le cheval soit en équilibre, et ne s’appuie pas sur la main du cavalier, ni ne précipite. Voici quelques pistes d’exercices et de familles d’exercices à effectuer pour y parvenir :
Pour travailler la mise en avant du cheval et son engagement, ainsi que son équilibre, mettez l’accent sur les transitions. Les transitions sont un très bon moyen pour inciter le cheval à se prendre en charge, et à s’utiliser, s’équilibrer. Les barres au sol également, favorisent l’équilibre et l’engagement du cheval, mais également sa régularité (qui peut faire défaut chez le jeune cheval), son rebond aussi. Elles permettent de rythmer l’allure et de donner des repères au cheval. Elles favorisent également la mobilisation des abdominaux, essentiels à la montée du dos et à sa musculature, à sa force.
En parallèle, il faut que votre cheval travaille dans la rectitude (dans le sens primaire du terme, on veut simplement ici éliminer les comportements "anguilles" ou "asticots". La vraie rectitude viendra plus tard). Insistez sur les directions, les doublés, et n’hésitez pas à utiliser du matériel pour guider votre cheval (barres parallèles, plots). Travaillez toujours du plus simple vers le compliqué, en revenant au plus simple si le cheval bloque. Insérer progressivement le travail sur des courbes, puis sur des cercles.
Quand votre cheval est dans une dynamique de mise en avant, de portée vers l’avant et dans un équilibre sain, pour travailler au mieux son dos et la musculature, la tension de la ligne du dessus, tout en ayant un contact franc et doux, je vous conseille d’apprendre à votre cheval l’extension d’encolure avec la méthode d’Orgeix (lien de la vidéo en fin d’article), bien vers le bas et vers l’avant, j’insiste sur l’avant. Le cheval doit étendre son nez pour permettre à la colonne vertébrale de s’étendre et de s’étirer, pour permettre au dos de monter sans se bloquer. Et si le dos peut monter, le cheval peut alors porter son cavalier sans mal.
Travaillez votre cheval bas et en extension en détente surtout, et en récupération de fin de séance. Il est important de ne pas garder une attitude trop fixe au début, ne cherchez pas à avoir votre cheval le nez par terre pendant une heure. Le laisser remonter, puis lui demander des redescentes, en alternance va ainsi plus facilement mobiliser ses muscles, les assouplir, les renforcer.. Progressivement, au bout de quelques mois, vous pouvez insérer du travail sur deux pistes, pour débuter une mobilisation du corps différente, qui vont lui apprendre à se servir de ses muscles différemment.
Pour vous guider plus visuellement, voici des illustrations d'excellentes et de mauvaise extensions d'encolure ou abaissement d'encolure (car vous pouvez varier les hauteurs) :
• Etape Deux : Abaissement des hanches, nuque point le plus haut
Une fois que notre cheval est en équilibre, engagé et se portant en avant, avec un contact et une ligne du dessus tendue, des abdominaux contractés qui portent le cavalier, on peu alors entamer la phase deux. Certainement pas avant.
Ce n’est toujours pas une question de « placé », au niveau de la tête, comme certains cavaliers et même certains moniteurs le disent. Si vous bidouillez avec vos doigts, en fatiguant la salade avec vos jambes pour que votre cheval lâche la nuque... Vous avez tout faux, et le travail antérieur n’aura servi à rien : il faudra tout reconstruire.
Il faut avoir en tête que le cheval doit maintenant basculer vers l’arrière, sans déformer l’harmonie de la tension de sa ligne du dessus. C’est donc, encore et toujours, de l’arrière-main que tout doit commencer dans cette étape.
Il ne faut à présent garder l’extension d’encolure que pour la détente et la récupération, car en effet elle permet au cheval de bien échauffer son dos dans le bon sens. Toujours laisser de temps en temps le cheval remonter, descendre, remonter, etc, afin que son dos puisse également s’articuler longitudinalement. Toujours bien insister sur les transitions, qui sont le b.a.-ba de l’engagement, indispensables en détente.
Pour pousser le cheval à basculer, il ne faudra pas vous imaginer utiliser des aides immédiates. C’est une partie du dressage longue, minutieuse et délicate, et tout se fait petit à petit.
Il faut complexifier les exercices vus lors de la première étape, pour exploiter d’avantage les muscles déjà mobilisés. Les transitions, par exemple. Elles peuvent se faire en ligne droite, mais aussi sur ligne courbe, sur des cercles. Elles peuvent également s’effectuer inter-allures comme en intra-allures. Les intra-allures (à l’intérieur d’une même allure) sont plus difficiles car plus fines et moins franches. Et elles feront un bien fou à votre dressage. Il ne faut pas hésiter à mixer les différentes transitions. Cela peut être très intéressant et bénéfique, par exemple, de mobiliser un fort engagement sur un cercle, en rassemblant légèrement l’allure (les jambes, les jambes, les jambes !), puis d’allonger progressivement à la suite sur une diagonale, ou une ligne. Récupérer de nouveau sur un cercle, ou sur un travail sur deux pistes, et recommencer ainsi de suite.
Grâce à ces manipulations, vous n’aurez normalement pas besoin d’user de vos mains pour redresser et relever l’avant-main de votre cheval, il adoptera ce mécanisme de lui-même, il y est poussé via les exercices cités ci-dessus. Veillez à ce que votre cheval ne soit jamais raide ou crispé. S’il y a crispation, il ne peut pas y avoir de travail juste. Revenez alors à une décontraction avant de poursuivre. Veillez également à ce que l’angle tête-encolure ne soit jamais fermé, chanfrein en avant de la verticale.
Une fois que notre cheval est en équilibre, engagé et se portant en avant, avec un contact et une ligne du dessus tendue, des abdominaux contractés qui portent le cavalier, on peu alors entamer la phase deux. Certainement pas avant.
Ce n’est toujours pas une question de « placé », au niveau de la tête, comme certains cavaliers et même certains moniteurs le disent. Si vous bidouillez avec vos doigts, en fatiguant la salade avec vos jambes pour que votre cheval lâche la nuque... Vous avez tout faux, et le travail antérieur n’aura servi à rien : il faudra tout reconstruire.
Il faut avoir en tête que le cheval doit maintenant basculer vers l’arrière, sans déformer l’harmonie de la tension de sa ligne du dessus. C’est donc, encore et toujours, de l’arrière-main que tout doit commencer dans cette étape.
Il ne faut à présent garder l’extension d’encolure que pour la détente et la récupération, car en effet elle permet au cheval de bien échauffer son dos dans le bon sens. Toujours laisser de temps en temps le cheval remonter, descendre, remonter, etc, afin que son dos puisse également s’articuler longitudinalement. Toujours bien insister sur les transitions, qui sont le b.a.-ba de l’engagement, indispensables en détente.
Pour pousser le cheval à basculer, il ne faudra pas vous imaginer utiliser des aides immédiates. C’est une partie du dressage longue, minutieuse et délicate, et tout se fait petit à petit.
Il faut complexifier les exercices vus lors de la première étape, pour exploiter d’avantage les muscles déjà mobilisés. Les transitions, par exemple. Elles peuvent se faire en ligne droite, mais aussi sur ligne courbe, sur des cercles. Elles peuvent également s’effectuer inter-allures comme en intra-allures. Les intra-allures (à l’intérieur d’une même allure) sont plus difficiles car plus fines et moins franches. Et elles feront un bien fou à votre dressage. Il ne faut pas hésiter à mixer les différentes transitions. Cela peut être très intéressant et bénéfique, par exemple, de mobiliser un fort engagement sur un cercle, en rassemblant légèrement l’allure (les jambes, les jambes, les jambes !), puis d’allonger progressivement à la suite sur une diagonale, ou une ligne. Récupérer de nouveau sur un cercle, ou sur un travail sur deux pistes, et recommencer ainsi de suite.
Grâce à ces manipulations, vous n’aurez normalement pas besoin d’user de vos mains pour redresser et relever l’avant-main de votre cheval, il adoptera ce mécanisme de lui-même, il y est poussé via les exercices cités ci-dessus. Veillez à ce que votre cheval ne soit jamais raide ou crispé. S’il y a crispation, il ne peut pas y avoir de travail juste. Revenez alors à une décontraction avant de poursuivre. Veillez également à ce que l’angle tête-encolure ne soit jamais fermé, chanfrein en avant de la verticale.
• Etape trois : La mise en main
L’équitation n’est que progression, ce qui fait que la mise en main n’est que la suite logique, mais très poussée de la mise sur la main. C’est très délicat, et je ne le conseille pas aux amateurs et aux propriétaires de loisir. C’est un dressage d’un autre niveau, et il faut vraiment que le cheval ait de solides bases, une musculature et une attitude parfaites, en plus d’une certaine maturité dans le travail. Un cheval de 7 ans ne pourra pas exemple pas vraiment prétendre à une mise en main, c’est encore trop tôt.
La mise en main tend vers ce que certains appellent le Rassemblé, avec un grand R, le Rassemblé par excellence. Nuno Oliveira est pour moi un grand maître de la mise en main, il vous suffit de taper son nom sur Internet pour avoir un aperçu de son travail. Restez vigilants, certains cavaliers se vantent d’appliquer les principes d’Oliveira, sans toutefois y parvenir, et cela donne du dressage assez médiocre. Assurez-vous d’avoir des clichés de Nuno à cheval et pas un autre.
Ceci dit, personne n’est pas parfait, et l’équitation d’Oliveira a ses défauts, surtout que le monde du cheval est en constante évolution, elle ne peut donc pas s’appliquer de A à Z sans nuances. La science et les études faites autour du monde équestre de nos jours nous font découvrir de nouvelles données, biomécaniques notamment, à prendre en compte dans le dressage du cheval, en partie.
La mise en main est une étape que je n’ai moi-même jamais amorcée, je me vois donc mal en développer les caractéristiques précises ici. D’un point de vue concret, le cheval en main a une attitude plus poussée que le cheval sur la main. Le corps bascule encore d’un cran en arrière, et on obtient un cheval très très engagé, rond, avant-main très élevée, chanfrein pile à la verticale. La légèreté à son paroxysme.
J'ai récemment découvert un cavalier (élève d'élève d'Oliveira) que j'aime beaucoup, Pierre Beaupère. Quelques clichés de son travail, et de Nuno.
L’équitation n’est que progression, ce qui fait que la mise en main n’est que la suite logique, mais très poussée de la mise sur la main. C’est très délicat, et je ne le conseille pas aux amateurs et aux propriétaires de loisir. C’est un dressage d’un autre niveau, et il faut vraiment que le cheval ait de solides bases, une musculature et une attitude parfaites, en plus d’une certaine maturité dans le travail. Un cheval de 7 ans ne pourra pas exemple pas vraiment prétendre à une mise en main, c’est encore trop tôt.
La mise en main tend vers ce que certains appellent le Rassemblé, avec un grand R, le Rassemblé par excellence. Nuno Oliveira est pour moi un grand maître de la mise en main, il vous suffit de taper son nom sur Internet pour avoir un aperçu de son travail. Restez vigilants, certains cavaliers se vantent d’appliquer les principes d’Oliveira, sans toutefois y parvenir, et cela donne du dressage assez médiocre. Assurez-vous d’avoir des clichés de Nuno à cheval et pas un autre.
Ceci dit, personne n’est pas parfait, et l’équitation d’Oliveira a ses défauts, surtout que le monde du cheval est en constante évolution, elle ne peut donc pas s’appliquer de A à Z sans nuances. La science et les études faites autour du monde équestre de nos jours nous font découvrir de nouvelles données, biomécaniques notamment, à prendre en compte dans le dressage du cheval, en partie.
La mise en main est une étape que je n’ai moi-même jamais amorcée, je me vois donc mal en développer les caractéristiques précises ici. D’un point de vue concret, le cheval en main a une attitude plus poussée que le cheval sur la main. Le corps bascule encore d’un cran en arrière, et on obtient un cheval très très engagé, rond, avant-main très élevée, chanfrein pile à la verticale. La légèreté à son paroxysme.
J'ai récemment découvert un cavalier (élève d'élève d'Oliveira) que j'aime beaucoup, Pierre Beaupère. Quelques clichés de son travail, et de Nuno.